11 mars 1861 : Le clocher de l’église s’écroule
Journal de Rouen du 15 mars 1861
Lundi, vers cinq heures et demie du soir, le clocher de l'église d'Elétot, un des plus élevés des environs, et une partie de la tour carrée qui le soutenait, violemment secoués par la tempête, se sont écroulés. Une quantité considérable de matériaux, après avoir défoncé la toiture et la voûte, est tombé dans l'église.
Quand l'événement est arrivé, M. le curé était à confesser une jeune personne. Tous deux furent ensevelis sous les décombres, et ce n'est pas sans de grandes difficultés qu'on parvint à les dégager, surtout M. le curé, dont on ne voyait que la tête et la figure ensanglantées. Ses blessures sont graves; heureusement, elles ne sont pas dangereuses. Quant à la jeune fille, outre quelques égratignures, elle a une jambe fracturée.
Au moment de l'accident, il y avait encore dans l'église une autre personne qui se dirigeait vers le confessionnal : elle n'a reçu que des éclats de pierre qui lui ont causé peu de mal ; quelques pas de plus, elle était aussi ensevelie sous la masse de pierre.
Il n'y a pas d'autre accident à regretter, mais on frémit quand on pense aux malheurs qu'on aurait à déplorer, si l'événement était arrivé une demi-heure plus tard, c'est-à-dire au moment du salut, alors qu'une partie de la population devait se trouver dans l'église.
29 mars 1861 : Le curé décède à l’âge de 60 ans
Journal de Rouen du 3 avril 1861
M. l'abbé Desliens, curé d'Eletot, qui avait été grièvement blessé, le 11 du mois dernier, lors de la chute du clocher de son église, a succombé vendredi dernier aux suites de ses blessures. Son inhumation a eu lieu hier lundi.
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Le 17 mars 1861, le conseil municipal d'Életot se réunit en session extraordinaire pour apporter un secours à la Fabrique d'Életot pour les travaux à faire à l'église par suite de la chute du clocher, le devis dressés par M. Lecomble, architecte des bâtiments civils à Yvetot, s'élevant à 4 433 F.
Le Conseil affecte 1300 F du budget de la Commune, envisage d’emprunter la somme restante et prie l'administration supérieure de prendre en considération la fâcheuse position de cette commune, en raison des circonstances exceptionnelles dans lesquelles cet événement l'a plongée, et qui a vu, dans un espace de vingt années écrouler deux fois son église, et qu'en considération des grands sacrifices faits par cette commune, le conseil a la confiance qu'un secours assez important lui sera accordé.
Lors de la réunion du 20 septembre 1861, les travaux à faire à la nef et la réédification du clocher ne pouvant avoir lieu avant la saison de l'hiver par suite des formalités pour leur exécution, le conseil décide, afin de ne pas interrompre l'office divin et ne pas laisser l'église se détériorer davantage (la plupart des habitants n'osent plus se rendre aux offices), de faire exécuter les travaux d'urgence dont le devis s'élève à 879 F.
Le 17 mars 1861, le conseil municipal d'Életot se réuni en session extraordinaire pour apporter un secours à la Fabrique d'Életot pour les travaux à faire à l'église par suite de la chute du clocher, le devis dressés par M. Lecomble, architecte des bâtiments civils à Yvetot, s'élevant à 4 433 F.
Le Conseil affecte 1300 F du budget de la Commune, envisage de faire d’emprunter la somme restante et prie l'administration supérieure de prendre en considération la fâcheuse position de cette commune, en raison des circonstances exceptionnelles dans lesquelles cet événement l'a plongée, et qui a vu, dans un espace de vingt années écrouler deux fois son église, et qu'en considération des grands sacrifices faits par cette commune, le conseil a la confiance qu'un secours assez important lui sera accordé.
Lors de la réunion du 20 septembre 1861, les travaux à faire à la nef et la réédification du clocher ne pouvant avoir lieu avant la saison de l'hiver par suite des formalités pour leur exécution, le conseil décide, afin de ne pas interrompre l'office divin et ne pas laisser l'église se détériorer davantage (la plupart des habitants n'osent plus se rendre aux offices), de faire exécuter les travaux d'urgence dont le devis s'élève à 879 F.